Festival Pop & Psy : quand recherche et pop culture s’allient pour aborder différemment la santé mentale
La Pop culture pour changer le regard sur la santé mentale
Imaginé et créé en 2018 par Jean-Victor Blanc, médecin psychiatre à l’hôpital Saint Antoine (AP-HP), enseignant à Sorbonne Université et auteur, le Festival Pop & Psy entend changer le regard sur la santé mentale, continuum complexe qui oscille d’un état optimal de bien-être à des états invalidants très douloureux notamment sur le plan émotionnel. Un parti pris presque évident : même les célébrités et les personnalités publiques soufrent, au cinéma, dans les séries, de plus en plus de personnages sont atteintes de troubles psychiques – trouble bipolaire, dépression, autisme… Britney Spears, Stromae, Céline Dion ou Jérémy Ferrari, le nageur Michael Phelps ou encore la gymnaste Simone Biles, des stars osent aujourd’hui prendre la parole, et évoquer ouvertement leur (état de) santé mentale. Pour son importance dans la représentation dans les œuvres culturelles, la Pop culture est désormais, et sans conteste, un médium nécessaire pour déconstruire les clichés entourant les troubles psychiques.
Au programme de cette édition, un week-end de tables rondes, de talks (des rencontres avec Judith Godrèche, Farida Khelfa ou encore Isild Le Besco), et d’ateliers interactifs, mais aussi des expositions d’art graphique, un espace dédié aux acteurs associatifs, de nombreux spectacles et des sessions live. Parmi les tables rondes : le coût mental de l’engagement ; la santé mentale et la migration ; l’hôpital en psychiatrie, 50 ans après vol au-dessus d’un nid de coucou ; la santé mentale à l’épreuve des lgbtphobies ou encore la schizophrénie, le black swan de la santé mentale.
Retrouvez le programme ! et l’ensemble des interventions en vidéo
Cette année, le festival s’est donné pour thème le Far West. Univers ayant irrigué la Pop culture à travers le cinéma, la musique, la télévision et la littérature, le Far West constitue un imaginaire peuplé de figures stéréotypées (cowboys, amérindiens, sages épouses, vagabonds, sheriffs…). Il nous renvoie tout autant le reflet de codes sociaux rigides (virilité, violences raciales etc.) que celui d’un ailleurs possible, plus libre, marginal et subversif. Un espace géographique et symbolique où les cartes peuvent (peut-être ?) enfin être redistribuer. Eternellement revisité par de grands noms de la pop culture (Beyoncé, Taylor Swift…), le Far West, d’hier et d’aujourd’hui, condense ainsi nombre de thématiques abordées par cette troisième édition : marginalité, migrations, racisme, tabou de l’homosexualité, inclusivité…
L’ANR partenaire de cette 3e édition : retour en images
Pour la troisième édition du Festival, l’ANR s’est associée à Pop & Psy pour proposer au grand public de découvrir les travaux de chercheuses et chercheurs soutenus par l’Agence et France 2030. Des interventions à (re)découvrir en vidéo :
Atypical ? Inclusion et Troubles du spectre de l’autisme (TSA)
Ces troubles du spectre de l’autisme (TSA) concernent 1% de la population. Chaque personne peut se situer à des degrés différents dans ce spectre, en fonction de la fréquence et de l’intensité de ses particularités. L’inclusion des personnes avec un TSA dans notre société est un sujet essentiel et une source d’enrichissement pour tous. À travers des témoignages de personnes concernées, cette table ronde, en partenariat avec l’ANR et France 2030, a détaillé les défis que représentent ce trouble et les ressources disponibles.
Avec Josef Schovanec, philosophe, écrivain et autiste, et ambassadeur du projet Atypie-Friendly, soutenu par l’ANR dans le cadre de l’action « Nouveaux Cursus à l’université » de France 2030, au côté de Marie-Hélène Plumet, enseignante-chercheure et maitresse de conférences, référente locale du projet Atypie-Friendly.