Organisé par l’Ifremer, seul Institut de recherche français entièrement dédié à l’Océan, avec le soutien de l’Agence nationale de la recherche (ANR) et en partenariat avec la Fondation Dassault Systèmes, l’événement « Pourquoi pas l’Océan ? » a réuni 80 personnes du monde politique et maritime français.

En ce jour où nous célébrons le 40e anniversaire de notre Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer et la Fête de la science, destinée à rendre la science accessible à tous, nous saluons l’excellence et l’audace d’une recherche scientifique qui a toujours mis l’innovation au service de la société. La stratégie de valorisation de la recherche mise en œuvre par l’Ifremer, notamment à travers le soutien aux start-ups et une collaboration constante avec les acteurs économiques, est un modèle pour l’ensemble des établissements de recherche français, a déclaré Patrick Hetzel, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Face aux défis du réchauffement climatique, de l’érosion de la biodiversité marine, ou encore des changements économiques, et alors que nous fêtons la Science, il est essentiel de rappeler que c’est bien elle qui doit être la boussole guidant nos politiques publiques. En ce sens, l’Ifremer, qui célèbre cette année ses 40 ans, est bien plus qu’un institut de recherche. Il est un pilier stratégique dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques liées à la mer, aux littoraux, et aux ressources maritimes, et ce plus particulièrement alors que nous allons célébrer l’année de la mer et accueillir la conférence des Nations Unis sur l’Océan, a déclaré Fabrice Loher, Ministre délégué, chargé de la Mer et de la Pêche.

Nous sommes fiers d’avoir accueilli nos ministres de tutelle et les acteurs majeurs du monde maritime à bord du Pourquoi pas ?, a déclaré François Houllier, Président-directeur général de l’Ifremer. Quel lieu plus symbolique pour célébrer les 40 ans de l’Ifremer et mettre en lumière à la fois les connaissances que produisent nos scientifiques et la puissance de la Flotte océanographique française, l’une des cinq plus grandes au monde ! Cette très grande infrastructure de recherche, que les équipes de l’Ifremer et son armateur Genavir sont fiers d’opérer, procure à l’ensemble de la communauté scientifique française un accès à toutes les mers du monde, de la côte au large et de la surface jusqu’aux abysses. Ensemble, nous mettons aujourd’hui le cap sur la troisième Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3), qui se tiendra en juin 2025 à Nice, et dont l’Ifremer et le CNRS organisent le pilier scientifique : le congrès One Ocean Science.

L’Agence nationale de la recherche se mobilise pour soutenir les recherches nécessaires pour répondre aux grandes transitions environnementales, écologiques, sociales et c’est avec honneur et fierté que nous avons célébrés les 40 ans de l’Ifremer à bord du Pourquoi pas ? Depuis sa création, l’ANR soutient la recherche marine et maritime à travers le financement de projets portés par les acteurs de la recherche, de métropole et de l’outre-mer. Plus de 1100 projets ont ainsi été financés par l’ANR mettant à la disposition de la communauté scientifique près de 460 millions d’Euros. Parallèlement, l’ANR opère des programmes de France 2030 qui ont permis d’accompagner 65 projets dans ce domaine, pour un montant de de 764 millions d’euros depuis 2010, a déclaré Claire Giry, Présidente-directrice générale de l’ANR

Plus que jamais, la science doit être au cœur de la prise de décision. Comment agir et préserver les océans sans connaitre leurs maux et les solutions ? Comment protéger la biodiversité marine sans connaitre sa richesse et ses stratégies naturelles d’adaptation ? Comment agir contre le changement climatique sans mesurer la part de l’Océan dans sa régulation ? Longtemps parent pauvre de l’agenda politique international, l’Océan est désormais reconnu comme l’un des alliés majeurs de nos sociétés pour préserver une planète habitable pour tous.

Cet événement avait l’ambition de rappeler le rôle fondamental que jouent les sciences océaniques dans la compréhension des défis actuels comme la lutte contre le changement climatique et la gestion durable des ressources naturelles et de rappeler aux acteurs politiques nationaux et territoriaux l’importance d’appuyer leurs prises de décision sur la science. Dans le même esprit, et pour s’assurer que les décisions politiques qui seront prises à l’UNOC3 s’appuieront sur la science, le congrès scientifique international One Ocean Science réunira 2 000 experts du monde entier.

PENSER L’OCÉAN AVEC LES JEUNES CITOYENS

Après un temps de présentation de la Flotte océanographique française à quai, la délégation a embarqué sur le pont du Pourquoi pas ? pour rejoindre un groupe de 6 collégiens et lycéens d’Ile-de-France, de Normandie et de Bretagne. Accompagnés de leurs professeurs, ils sont venus témoigner de leur découverte du projet Mission Océan. Ce parcours pédagogique développé par la Fondation Dassault Systèmes, le ministère de l’Education nationale, Réseau Canopé, l’Onisep et l’Ifremer permet d’éveiller les jeunes citoyens aux sciences océaniques, grâce à des séquences pédagogiques 3D innovantes.

L’expérience est la meilleure manière d’apprendre, c’est pourquoi Mission Océan s’appuie sur la 3D et les univers virtuels, a expliqué Thibault de Tersant, Président de La Fondation Dassault Systèmes. Les jumeaux numériques permettent de tester des hypothèses et trouver des solutions. Ils permettent également de visualiser, voire de se « déplacer » dans des lieux inaccessibles ; et parce qu’ils sont ludiques, ils facilitent le processus d’apprentissage des élèves. Co-construits avec les enseignants et les scientifiques de l’Ifremer, les contenus 3D de Mission Océan sont un excellent support pédagogique pour approfondir les disciplines fondamentales et découvrir des métiers tout en sensibilisant aux principaux enjeux de l’océan.

En savoir plus sur le projet Mission Océan

DIALOGUE AVEC DES SCIENTIFIQUES ET IMMERSION AU PLUS PRÈS DE L’OCÉAN

Un voyage dans les abysses avec le spectacle d’immersion sonore SPLUJ (« plongée » en breton), fruit d’une collaboration artistique et scientifique au long cours entre le Teatr Piba et l’Ifremer, a également été présenté.

Quatre scientifiques de l’institut ont aussi livré un état de santé de l’Océan. Cette séquence intitulée “S’engager pour l’Océan, c’est garder un temps d’avance” et préparée avec l’écrivain et dramaturge David Wahl et le directeur du Teatr Piba Thomas Cloarec, a été pensée pour créer un lien émotionnel entre la science et la décision politique et rappeler que la gouvernance internationale de l’Océan ne peut se faire sans ancrage dans la connaissance scientifique.

Cet événement était organisé :

Demain, dimanche 13 octobre, près de 500 citoyens, gagnants du concours lancé avec Ouest-France à l’initiative du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dans le cadre de la Fête de la science, seront invités à visiter le Pourquoi pas ?, toujours amarré à Brest, en compagnie de scientifiques de l’Ifremer et de marins de Genavir.

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